Par Khaled babaci le Lundi 25 Decembre, 2000 - 19h56:
Hasni pour ses fans a été ravi à la vie à l'âge de 26 ans, en cette matinée fatidique du début de l’automne, de deux balles dans la tête tirées à bout portant dans son propre quartier de Gambetta, à Oran, tout près de chez lui.
Il venait juste de prendre un café avec ses copains du quartier, après avoir signé son dernier autographe à une jeune lycéenne de la ville.
Très jeune déjà, il aimait chanter. Doté d’une voix mélodieuse et sensible, qu’il découvrit au sein de la chorale du CEM Kabati Bachir – il aimait à l’époque fredonner les chansons de Blaoui El Houari, Ahmed Wahbi –, puis à l’orchestre de Naoui Kada où il interpréta Ya del marsem, une chanson du terroir oranais, il se dirigea tout naturellement vers le raï. Vers la fin de l’année 1986, le rossignol du raï enregistre sa première cassette où il interprète une chanson en duo avec la diva maudite de l’époque, chaba Zahouania. Beraka M’renika qui aura un succès retentissant, au parfum de scandale, inaugurant ainsi l’aventure du « raï sentimental ». Les chansons se succèdent lesquelles seront par la suite fredonnées par des milliers de jeunes en quête d’amour, de bonheur et d’espoir telles que Matebkich gouli hada mektoubi, Gaâ n’sa, Omri ma nensa dikrayet, Mazel kayen l’espoir El visa… Ce dernier tube avait été vendu à 250 000 exemplaires dès sa sortie, fin 1991. Le caractère très personnel, voire complètement autobiographique, de ses textes ont contribué à l’édification de sa légende. Toutes les étapes de sa vie sont racontées dans ses chansons : le départ de sa femme pour la France, la difficulté d’être père, son divorce… et, fait unique, sa propre mort. Srat biya kissa et Galou Hasni mett (Hasni est mort) sont deux chansons-phares de sa carrière qui ont beaucoup ému les jeunes.
Elles relatent l’agression dont il a été victime et la folle rumeur de sa mort qui était sur toutes les lèvres, mettant en émoi toute une ville. Des centaines de jeunes filles et de garçons ont accouru chez lui pour voir sa mère et s’enquérir de l'état de santé de leur idole.
C’est qu’en cinq ans Hasni était devenu plus qu’une star, une icône vivante, l'éternel sacrifié sur l’autel des amours impossibles. Pour que cela devienne possible, plus de 100 albums (environ 400 titres) ont été produits, écrits, enregistrés avec pour thème unique, la difficulté d’aimer en Algérie, les déchirures, les séparations… Li yaâchek yander. A tel point que ce record absolu dans la chanson algérienne lui a valu quelques quolibets et des blagues bien senties : « Quelle cassette ? Celle de ce matin ou celle de cet après-midi ? » Ce qu’il prenait avec son humour habituel. « Fahchouch », disait-on de lui. Cela n’empêchait pas ce jeune homme simple de poursuivre sa carrière, d’enregistrer à tour de bras et d’être de plus en plus exigeant quant à la qualité proprement musicale de ses chansons. Les arrangements très travaillés de ses dernières compositions (mêlant influences jazz et oriental) sont là pour en témoigner.
Ce succès était aussi retentissant à l’intérieur qu’à l’extérieur de nos frontières. Lors de son passage à la salle des Congrès de Nanterre en 1992, il émerveilla le public émigré aux côtés de cheb Sahraoui, chaba Fadéla et le groupe Laâzaz. Des tournées suivirent en France, en Norvège, aux Etats-Unis, au Canada, au Japon, en Tunisie et au Maroc. Son hypersensibilité — il lui arrivait même de pleurer d’émotion pendant les enregistrements de ses chansons —, son attachement à sa ville natale, à sa mère, qui dut l’élever toute seule, étaient connus de tous ses fans.
Devant la menace terroriste des années 90, Hasni avait refusé de quitter son pays, sa ville et sa famille bien qu’il eusse été menacé de mort à plusieurs reprises et sommé de ne plus chanter. Face à l’insistance de son manager pour qu’il s’installe définitivement en France, il rétorquait : « J’aime beaucoup ma mère, et puis, je ne pourrai jamais quitter ma ville natale d’où je tire l’essence de mes interprétations. » Ses voisins gardent de lui le souvenir d’une personne qui, malgré sa célébrité, n’a jamais renié ses amitiés d’enfance. Toujours fidèle à ses « potes » et sa houma ainsi qu’au petit café du quartier. Toujours à chanter l’amour, le beau et les rêves dans une Algérie en proie au crime, au feu et à la mort.
Son dernier concert remonte au 5 juillet 1994, au stade olympique d’Alger où il avait participé à la commémoration de la fête de l'Indépendance. Il a chanté, dansé et fait bouger avec lui quelque 150 000 personnes en joie.
Après le drame, une marée humaine a suivi le cortège funèbre en ce vendredi noir, de la mosquée du quartier de Gambetta au cimetière de Aïn Beïda, forçant même quelques imams récalcitrants à lui rendre un dernier hommage.
Cinq ans plus tard, les jeunes amoureux du raï et de Hasni chantent toujours Omri ma nensa dikrayet, Gaâ n’sa, Mazel kayen l’espoir… L’espoir, rien que l’espoir et l’amour rien que l’amour.
et si vous voulez + ecrivez moi
khaled7babaci@hotmail.com
Par Lulu le Jeudi 28 Decembre, 2000 - 21h49:
je cherche les paroles des chansons de Johnny Clegg ! c super important !! Quelqu'un pourrait m'aider ? Merci
A bientôt
Par Angela le Dimanche 31 Decembre, 2000 - 01h52:
Salutations et nouvelle ann*©e heureuse. J'*©cris de l'information de contact de rechercher
des *âtats-Unis pour ka d'Omar et la bande de Fula la bande africaine r*©sidant actuel *Ý
Amsterdam. Je n'ai plus le nombre de ka d'Omar et essayer chaque voie de le contacter.
Si vous avez l'information de contact ou l'information en fonction o** ka d'Omar / bande de
Fula ex*©cutera ensuite en Hollande, j'en appr*©cierais et toute l'aide que vous pouvez offrir.
Merci *Ý l'avance. PH d'Angela Siekman Phoenixinteractive: 323-882-6547
Par